Roulez citoyens, les paysans veillent ! Grâce à eux et à leurs productions de blé, de betterave ou de colza, prendre sa voiture devient un acte déculpabilisant et protecteur. En effet, les biocarburants, éthanol et diester, permettent d'émettre 2,5 à 3,8 fois moins de gaz à effet de serre qu'un carburant classique, selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Et ils permettent aussi à la filière agricole de réorienter vers le marché français sa production de blé et de sucre de betterave.
Tous d'accord. Pour marteler le message, Passion céréales, qui regroupe les céréaliers de France, a donné rendez-vous à la presse, vendredi au Mondial de l'automobile où le collectif dispose d'un stand garni en céréales séchées et en véhicules flex fuel (capable de fonctionner à l'alcool pur comme à l'essence). Autour de la table, céréaliers et betteraviers mais aussi la Société d'importation du groupe Leclerc (qui distribue son propre mélange dans ses pompes), et le constructeur PSA Peugeot-Citroën. Tous s'accordent à dire qu'ils n'ont pas attendu le ministre Thierry Breton et le flex fuel pour se lancer dans les biocarburants.
Ainsi, à Strasbourg, les supermarchés Leclerc proposent, depuis 2004, un mélange de super sans plomb et de 5 % d'éthanol. De son côté, PSA-Peugeot-Citroën a préparé ses véhicules à l'arrivée des biocarburants il y a dix ans déjà, tout en vendant des véhicules flex fuel depuis plusieurs années au Brésil. En clair, tout est prêt depuis longt