Amsterdam de notre correspondante
Le scandale des déchets toxiques déversés le 19 août en Côte-d'Ivoire continue de faire des vagues. Greenpeace a remporté une victoire en bloquant le cargo, le 25 septembre, au port de Paldiski, en Estonie. Forte de 580 000 adhérents aux Pays-Bas, l'organisation écologique a réclamé une «véritable» enquête à bord. Et les autorités estoniennes, qui s'y étaient d'abord opposées, n'ont eu d'autre choix que de procéder à une perquisition, le 27 septembre, et d'interroger l'équipage russe.
Selon Eco Matser, chef de campagne pour Greenpeace à Amsterdam, «des documents se trouvent probablement sur le navire, qui vont permettre d'en savoir plus sur la nature et l'itinéraire de la cargaison mortelle du Probo Koala». Le flou persiste encore sur la composition exacte de ces déchets pétroliers qui ont fait huit morts et intoxiqué des milliers de personnes en Côte-d'Ivoire. Une équipe de sept experts ivoiriens est aussi attendue aujourd'hui en Estonie.
De son côté, le néerlandais Trafigura dément avoir affrété un «bateau poison». Sous le coup d'une enquête judiciaire aux Pays-Bas pour ses activités dans le cadre du scandale «pétrole contre nourriture», en Irak, cette société de trading est soupçonnée d'avoir fait du Probo Koala une raffinerie flottante. Citant des sources proches de l'enquête, le quotidien hollandais De Volkskrant a affirmé que du pétrole brut aurait été illégalement raffiné à bord.
Trafigura, dont d