Le 21 septembre, l’ancien ministre de la Recherche et de l’Education nationale Claude Allègre a publié sa chronique hebdomadaire dans l’Express. Le verbe commettre serait plus indiqué. Le géophysicien, prix Crafoord et médaille d’or du CNRS, s’y livre en effet à une série d’affirmations dont on hésite entre «mensongères» ou «ignorance grave» pour les qualifier. Pire: elles portent toutes sur un sujet – l’évolution du climat – dont on aurait pu penser qu’il ne se situe pas trop loin du domaine de compétence professionnelle de l’ex-ministre. C’est d’ailleurs à ce double titre qu’il peut faire mal, la confiance du lecteur abusée par l’autorité du savant et de l’homme politique.
Claude Allègre débute sa chronique en citant les «photos spectaculaires» de Yann Arthus-Bertrand du Kilimandjaro – sommet africain – dont la couverture de glace est en voie de disparition. Puis critique l'attribution de cette évolution au réchauffement climatique en cours, un «refrain», ironise t-il. Claude Allègre cite un article «dans la revue Nature», où «des chercheurs français ont montré que cette désertification (responsable de la disparition des glaces du Kilimandjaro) était largement due à des mouvements tectoniques responsables de la remontée progressive du continent africain, modifiant la circulation météo. L'effet de serre n'a aucun rôle majeur là-dedans». Il n'y a pas d'article sur ce sujet dans les dernières li