La projection du film d'Al Gore sur le réchauffement climatique, organisée (1) pour les responsables politiques, était the-place-to-be, mercredi soir. Pyramides de tomates, choux-fleurs et artichauts, du chèvre frais, quelques sushis et de délicats morceaux de porc au sésame clôturaient la séance. Le tout accompagné de champagne et jus de fruits. Et, pour l'occasion, l'intégralité du buffet était certifié bio.
Déficit. «C'est un film très bien fait, à l'américaine, avec de l'humour, des applaudissements... En deux heures, il en fait plus pour l'environnement que moi en dix ans !» nous a confié Yann Arthus-Bertrand, qui l'a vu trois fois. «C'est pour ça qu'il fallait le montrer aux députés et aux sénateurs.» Ces derniers étaient donc invités à parfaire, sinon à faire, leur culture en matière de réchauffement. Mais combien ont répondu à l'appel ? Difficile d'établir la feuille de présence. L'Assemblée nationale assure qu'au moins 200 élus s'étaient inscrits pour assister à la projection, «certains sont partis avant le générique de fin, d'autres sont passés rapidement ou pas du tout, d'autres encore ont débarqué pour le buffet». De fins observateurs avouent qu'ils n'ont repéré qu'une quarantaine d'élus autour des légumes bio. «La question écologique sera l'un des enjeux de la campagne pour la présidentielle», a convenu Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée, habilement sorti avant la fin pour s'exprimer devant la rangée