Marseille de notre correspondant
Greenpeace peut donner une carte de membre à vie au magistrat du parquet qui siégeait hier devant la chambre correctionnelle «spécialisée militaires» de Marseille. Requérant contre les sept activistes montés sur l'ex-porte-avions Clemenceau à Toulon le 12 décembre 2005, le magistrat les a estimés «a priori sympathiques, pas des bandits, des gens normaux». Il a loué «une motivation noble», pour «une opération plutôt bien faite, pas violente, relativement bon enfant». Il ne requiert contre chacun que 10 000 euros d'amende (le maximum prévu est d'un an de prison et 15 000 euros d'amende) : «Pas question de la prison, on est dans un pays démocratique.» Et il espère «que Greenpeace ne laissera pas tomber ses soldats». Car «10 000 euros, pour Greenpeace, c'est peu ; pour eux, ça commence à faire».
Les Belges Kris (23 ans) et Tom (24 ans), les Français Claire (31 ans), Jérémie (25 ans), et Benjamin (27 ans), le Danois Sebastian (27 ans) et l'Indien Imran (26 ans) absent hier sont poursuivis pour «introduction frauduleuse dans un appareil affecté à l'autorité militaire». A l'époque, le bâtiment désarmé devait partir pour un désamiantage en Inde, dans des conditions dénoncées par Greenpeace. Après moult rebondissements judiciaires et un voyage pour rien, l'opération a été annulée, le Clem est revenu en France. «On a mis le doigt sur quelque chose et ça a porté ses fruits», se réjouit Ben