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Libération

Un ex-trappeur américain à l'affût du loup du Mercantour

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publié le 17 octobre 2006 à 23h43

Comment piéger un loup, et sans le blesser ? C'est ce que Carter Niemeyer, l'homme qui a réintroduit cet animal dans le parc du Yellowstone et dans l'Idaho, va tenter d'enseigner dans le parc national du Mercantour. Arrivé dimanche en France, l'expert américain va contribuer, en transmettant son savoir-faire sur le piégeage des loups, à l'étude scientifique «prédateurs-proies». Un programme de recherche qui associe depuis 2001 le ministère de l'Ecologie, le parc national du Mercantour, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et la Fédération départementale des chasseurs des Alpes-Maritimes.

Ongulés. «L'objectif,précise Thierry Boisseaux, directeur du parc du Mercantour, est d'étudier l'impact du retour du loup sur les ongulés sauvages : cerfs, chamois, mouflons et chevreuils.» L'étude, qui durera six ans, doit permettre de répondre à une série de questions générées par le retour d'un prédateur disparu de France depuis des décennies. Par exemple, certains chasseurs redoutent que les loups déciment les populations d'ongulés (ces espèces constituent 80 % du régime alimentaire annuel de Canis Lupus). Du côté du parc du Mercantour, on s'interroge aussi. «En 1979, à la création du parc, il y avait un millier de chamois, ils sont 10 000 aujourd'hui, explique Thierry Boisseaux. Quel sera l'impact du loup sur eux ? Ou sur les mouflons, introduits dans le Mercantour en provenance de Corse ?»

Le programme est mis en oeuvre sur deux