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Libération

Des dégâts grandeur nature

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publié le 18 octobre 2006 à 23h44

C'est le bulletin de santé officiel de l'environnement en France. L'édition 2006 du rapport de l'Institut français de l'environnement (Ifen), établi tous les quatre ans, a été publiée hier. Bilan, selon Nelly Olin, ministre de l'Ecologie : «Des progrès sensibles ont été réalisés. Les situations les plus critiques de forte pollution localisée se sont beaucoup améliorées.» Le rapport «confirme», selon elle, «le succès des politiques publiques». Du coup, «le défi aujourd'hui est de diminuer la pression due aux dizaines de milliers d'agressions quotidiennes». Aux citoyens de se bouger, en somme, comme le clame la campagne actuelle du ministère de l'Ecologie («Il n'y a pas de petits gestes quand on est 60 millions à le faire»). Qui ne serait d'accord ? Mais l'analyse du rapport de l'Ifen pose aussi la question de la volonté politique et des moyens affectés à la protection de la nature en France. Le budget du ministère de l'Ecologie ne représente, en effet, que 0,4 % du budget de l'Etat. Extraits du rapport.

Climat : pas brûlant

Avec une augmentation de 0,9 % des températures au cours du XXe siècle, très nettement accentuée depuis trente ans (+ 0,6 % depuis 1970), la France s'est réchauffée plus vite que la moyenne du globe. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) restent pourtant stables. Depuis 2000, elles sont inférieures aux objectifs du protocole de Kyoto.

Les transports sont toujours les premiers «fournisseurs» de GES (26 %). L'industrie,