Naples envoyé spécial
Depuis cinq ans, les autorités napolitaines cherchent à mettre au point un plan d'évacuation efficace en cas d'éruption du Vésuve. Une simulation, baptisée «Mesimex» (Major Emergency Simulation Exercise), est ainsi prévue ce week-end pour toutes les communes situées aux abords du volcan, à l'initiative de la protection civile, des municipalités et de la région. Et pour la première fois, l'opération consistera aussi à sauvegarder le patrimoine culturel (des archéologues de l'université de Tokyo seront sur place) et associe les divers consulats étrangers à une évacuation des touristes. Naples compte près de 2 millions d'habitants, dont 450 000 familles sous le seuil de pauvreté. On imagine le scénario en cas d'explosion. Le dernier réveil du monstre, le 18 mars 1944, ayant fait peu de victimes, près de 600 000 personnes se sont installées sur les flancs du volcan bien souvent dans des constructions illicites malgré le souvenir de la catastrophe de 79 après J.-C. qui avait enseveli Pompéi et Herculanum.
Dépeupler. Bien que le risque actuel, selon l'Osservatorio Vesuviano, se situe au niveau zéro (lire ci-contre), les vulcanologues continuent de sensibiliser les autorités à agir face au risque d'éruption sub-plinienne. Il y a cinq ans, Marco Di Lello, alors conseiller à l'urbanisme de la région Campanie (à gauche politiquement), avait dressé les grandes lignes du projet Vesuvia (contraction de Vésuve et de via, «partir»), qui vise à dépeupler les pentes