Que faire avec les anciens sites industriels pollués en milieu urbain ? Les laisser à l'état de friches ou se lancer dans une coûteuse réhabilitation ? La seconde option s'appelle «renouvellement urbain sur sites pollués» et fait l'objet d'un colloque jusqu'à ce soir à Paris. Ou comment réhabiliter une zone polluée et faire accepter qu'elle devienne lieu d'implantation de logements sociaux, de crèches, de commerces, de jardins ou d'équipements municipaux. «Les stratégies de renouvellement urbain sont vertueuses, mais pas naturelles», concède Marc Kaszynski, directeur de l'établissement public foncier du Nord-Pas-de-Calais, régulièrement amené à acquérir des terrains pollués pour des collectivités. Elles sont surtout complexes et chères.
Inventaire. Dans la famille «sites pollués», on connaît Noyelles-Godault et Metaleurop (Pas-de-Calais), Salsigne et sa mine d'or (Aude), bien médiatisés, mais il y a en France des milliers de sites «présentant un risque pérenne, réel ou potentiel, pour la santé humaine ou l'environnement, du fait d'une pollution du sol ou des eaux souterraines résultant de l'activité actuelle ou ancienne». La base de données du ministère de l'Ecologie (Basol) en a recensé 3 819. Mais selon l'inventaire historique des activités industrielles, effectué par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), le nombre de sites industriels susceptibles d'avoir entraîné des pollutions, sévères ou non, diffuses ou non, serait d'au moins 300