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Libération
Interview

«Un exercice à reproduire aux Antilles»

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publié le 26 octobre 2006 à 23h50

Jacques Varet, géologue, président de l'association EuroGeoSurveys, directeur de la Prospective et de l'évaluation au BRGM (1), a été invité à Naples en tant que président du Comité supérieur d'évaluation des risques volcaniques (CSERV). Il a pris part à l'exercice grandeur nature d'évacuation et de sauvegarde du patrimoine autour du Vésuve organisé le week-end dernier dans les 18 communes de la zone rouge, (Libération du 20 octobre). Près de 2 000 personnes étaient engagées côté italien pour un coût total de 500 000 euros. Un budget cofinancé par l'UE.

Vous avez participé à un exercice d'évacuation jamais réalisé en Europe. Qu'en retirez-vous ?

L'organisation a été minutieusement préparée en amont selon un plan qui associait non seulement les 18 communes de la zone rouge mais aussi les autres régions d'Italie, par l'intermédiaire de jumelages. Outre les organismes de sécurité civile, les experts en volcanologie d'Italie et d'Europe étaient mobilisés. Le plus original a sans doute été cette mobilisation scientifique de tout bord. En France, on n'a pas encore fait ce genre d'expérience : mise en alerte des scientifiques et coordination avec les autorités. Les scientifiques se sont rendus sur place, ont fait des mesures de terrain et ont produit des modèles, des interprétations et des points de vue, avec notamment des échanges entre gens de différentes universités, parfois étrangères. C'est très concret.

Pourquoi une telle différence avec ce qui se passe en France ?

En Ital