Près de 200 pays et 6 000 participants prendront la température de la planète au cours de la 12e conférence internationale sur le climat, qui s'ouvre lundi à Nairobi (Kenya). Après la parution du rapport de l'économiste Nicolas Stern en début de semaine (Libération du 31 octobre) dévoilant les impacts socio-économiques dévastateurs du réchauffement climatique, les pays présents seront peut-être plus déterminés à renforcer les dispositions du protocole de Kyoto.
La réunion abrite les négociations au titre de la Convention des parties (COP12) 189 des 192 membres des Nations unies et de la 2e réunion des parties au protocole de Kyoto (MOP2), ratifié par 156 pays, sauf les Etats-Unis ou encore l'Australie. Le Canada, tenté de sortir de Kyoto, l'Espagne et l'Italie sont presque sûrs de ne pas atteindre leurs objectifs (5 % d'émissions en moins par rapport à celles de 1990 sur la période 2008-2012).
Adaptation. L'important à Nairobi sera de créer une atmosphère de confiance entre pays industrialisés et pays en développement afin que les négociations sur l'après-2012, qui démarreront réellement en 2009, puissent se faire sereinement. «Historiquement, il y a une méfiance des pays du Sud envers les pays du Nord, car les premiers craignent que les seconds leur imposent des mesures trop contraignantes du type Kyoto», confirme Paul Watkinson de la Mission interministérielle de l'effet de serre, membre de la délégation française à Nairobi.
L'adaptation au réchauffement cl