Le plus grand inventaire de la biodiversité jamais réalisé a commencé début août à Santo, une île du Vanuatu, dans le Pacifique Sud. Jusqu'à décembre, 170 scientifiques de 25 pays se relaieront dans le cadre de l'expédition Santo 2006, organisée par le Muséum d'histoire naturelle, l'Institut de recherche pour le développement et l'ONG Pro-natura international.
On dit de lui qu'il est l'arme secrète des expéditions de biologie marine. Invité depuis trois ans à la plupart des missions d'exploration organisées par le Muséum national d'histoire naturelle ou l'Institut de recherche pour le développement, Takuma Haga possède en effet un don rare : sur le terrain, il sait exactement où chercher pour dénicher des animaux encore inconnus de tous. Une qualité fortement appréciée, notamment sur l'île de Santo, où les espèces sont certes nombreuses mais bigrement éparpillées dans l'immensité subaquatique.
Comme presque tous les matins depuis le début de l'expédition, c'est sur une plage à marée basse que ce jeune naturaliste il a à peine 24 ans vadrouille à la recherche de minuscules mollusques capables de vivre entre terre et mer. «Ces animaux ont inventé toutes sortes de stratégies incroyables pour pouvoir vivre à la fois sous l'eau et à l'air libre», se justifie timidement Takuma Haga. Les pieds dans l'eau, armé d'un marteau et d'un tournevis, il retourne toutes les pierres qu'il juge suspectes, les ouvre parfois, puis les brosse au-dessus de son tamis. «Pour comprendre l