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Libération

Nairobi, capitale de l'effet de serre pour deux semaines

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L'ONU a ouvert dans la capitale kenyane sa conférence sur le climat • Avec l'espoir que soient pris de nouveaux engagements sur la réduction des gaz à effet de serre •
par Stéphanie BRAQUEHAIS
publié le 6 novembre 2006 à 7h00

Le quartier Gigiri, où se situent les installations des Nations Unies, ressemble à une mégapole internationale depuis lundi. La plupart des hôtels affichent complets à Nairobi, mais c'est ici, à une quinzaine de kilomètres du centre de la capitale kenyane que les milliers de participants (6000 au total) négociateurs, mais aussi universitaires, ONG, entrepreneurs, journalistes, venant de près de 200 pays vont se rencontrer et discuter des enjeux de l'effet de serre pendant deux semaines.

Lunid matin, au rythme des tams-tams qui agitent les danseurs, la foule pénètre dans l'immense « coumpound » (résidence) de l'ONU sous l'égide de laquelle se déroule la rencontre. Deux négociations parallèles vont se tenir dans le jargon cher aux Nations Unies : COP 12, c'est-à-dire la 12ème convention des parties qui ont signé le traité de Rio en 1992 et MOP 2, la 2ème rencontre des signataires du Protocole de Kyoto, effectif depuis février 2005, ratifié par 156 pays à l'exception notable des Etats-Unis, qui émettent un quart du dioxyde de carbone mondial et de l'Australie.

Pour la première fois le pays d'accueil est un pays d'Afrique sub-saharienne. Alors que la question du réchauffement climatique est une préoccupation croissante dans les pays dits industrialisés, les journaux locaux ne se sont guère montrés diserts sur l'événement. A peine un entrefilet dans le Daily Nation et le Standard, les principaux organes de presse kenyans. 

«En Afrique, les gens vivent