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Libération

Pas de grosse éclaircie démocrate dans le ciel de Kyoto

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publié le 10 novembre 2006 à 0h02

Nairobi correspondance

Changement de climat à Washington, titrait hier la publication quotidienne du Réseau Action Climat, qui réunit de nombreuses ONG présentes cette semaine à la conférence sur le réchauffement climatique à Nairobi. La victoire des démocrates américains peut-elle laisser espérer un assouplissement dans la position anti-Kyoto des Américains ? Prudence, susurre-t-on sous les tentes blanches qui abritent les différentes délégations. «Cela peut être un signal, mais nous savons qu'il n'y aura pas de changement radical», admet avec diplomatie Artur Runge-Metzger, le chef de la délégation européenne.

Irréaliste. Dans les rangs des anti-Bush, l'ONG américaine National Environment Trust (NET), qui agit comme un lobby depuis onze ans, est l'une des plus virulentes. «Bush souhaite que les discussions sur le climat se fassent sans l'ONU et que les Etats-Unis discutent avec la Chine ou avec l'Inde dans un cadre bilatéral, ce qui fausse toutes les discussions actuelles. La vraie question est de savoir si les démocrates se montreront aussi agressifs dans leurs revendications que le souhaitent les organisations environnementalistes», affirme John Stanton, vice-président de NET. La conférence kényane n'a pas pour ambition d'être le lieu de tels coups de théâtre et il est irréaliste d'imaginer que les Etats-Unis puissent soudain s'embarrasser de contraintes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La position américaine reste ferme et le négociateur H