Scandinavie de notre correspondante
C'est une vraie série noire pour les centrales nucléaires suédoises. Dans la nuit de lundi à mardi, une explosion a provoqué l'incendie d'un transformateur de courant près d'un des réacteurs de la centrale de Ringhals, au sud de Göteborg.
L'installation, reliée à l'une des turbines, a pris feu peu après minuit, pour des raisons encore inconnues. Le système de sécurité s'est aussitôt déclenché. Le réacteur a été arrêté. «Tout a fonctionné comme il fallait», affirmait hier le porte-parole de la centrale. Sauf que ça commence à faire beaucoup pour le royaume nordique.
Le 25 juillet, un court-circuit dans le réseau électrique en bordure d'un des réacteurs de la centrale de Forsmark, située à 150 km de Stockholm, avait révélé des défaillances dans le système d'arrêt d'urgence. Seuls deux des quatre générateurs de secours qui auraient dû s'enclencher pour alimenter le système de refroidissement du réacteur s'étaient allumés automatiquement.
Classé de niveau 2 sur l'échelle d'Ines (International Nuclear Event Scale) qui en compte sept, l'incident avait été qualifié de «très sérieux» par l'organisme suédois de l'inspection de la sûreté nucléaire (SKI). Par mesure de sécurité, la moitié du parc nucléaire suédois était restée immobilisée pendant plus d'un mois. Quant à la centrale de Forsmark, elle a dû attendre début octobre pour redémarrer ses réacteurs. C'était sans compter une nouvelle série de problèmes : des coupures d'électri