Nairobi (Kenya) correspondance
Un accouchement dans la douleur, sans avancées décisives. La conférence de Nairobi sur le réchauffement climatique, qui s'est achevée vendredi, n'avait pas de grandes ambitions, a-t-on entendu pendant quinze jours ; elle les a remplies laborieusement. Un calendrier de révision du protocole de Kyoto, qui impose notamment à une trentaine de pays des quotas de réduction de CO2, a été obtenu à l'arraché, à partir de 2008, pour tenir compte des avancées scientifiques depuis dix ans.
Réticences. Jusqu'à la dernière minute, la Chine, désormais deuxième plus gros pollueur derrière les Etats-Unis, s'y est opposée. Les pays émergents (Chine, Inde, Brésil) ont gardé leurs réticences concernant des contraintes de réduction de leurs émissions, arguant du fait que les Etats-Unis, ainsi que l'Australie, refusaient toujours d'y prendre part. La position américaine n'a pas cillé, malgré les espoirs suscités par la victoire des démocrates au Congrès, le 8 novembre. 2009, date de l'élection présidentielle américaine, sera en cela une année stratégique, ce qui repousse d'autant les engagements concrets de la part des autres participants. La date butoir de 2008 devra toutefois être respectée pour que les pays aient le temps de faire ratifier les nouveaux accords par leurs Parlements respectifs.
La Russie a proposé, peu avant la conclusion de la conférence, un système d'engagement volontaire qui a paralysé les discussions pendant plusieurs jours, la méthode et le fonc