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Libération

Afrique : l'OMS refuse tout fatalisme

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publié le 21 novembre 2006 à 0h09

L'Afrique va mal, mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS) se penche sur son chevet avec un diagnostic qui se veut porteur d'espoir. Dans le premier rapport jamais consacré au continent (1), l'OMS estime que les Africains s'efforcent de «mettre au point» des solutions pour relever «les défis colossaux» auxquels ils doivent faire face. Pour rompre avec le sentiment de fatalité, l'OMS rappelle que la lèpre ou la poliomyélite sont en passe d'être éradiquées ou que les campagnes de vaccination contre la rougeole (75 millions d'enfants en 2005) ont fait chuter le nombre des décès de plus de 50 % depuis 1999.

Des initiatives, aussi, peuvent changer ­ un peu ­ la donne. Pour tenter d'avoir accès aux populations rurales, des trains de la santé, comme en Afrique du Sud, ont apporté des soins à 500 000 personnes. Pour soigner enfin efficacement le paludisme et ses résistances, et donc généraliser les ACT (associations médicamenteuses à base d'artémisinine), des agriculteurs tanzaniens cultivent désormais de l'artémisia. Pour lutter contre le déficit de ressources humaines ­ il y a plus de médecins malawites à Manchester qu'au... Malawi ­, Londres vient de débloquer 176 millions de dollars sur six ans pour mieux payer et former le personnel malawite. Pour enrayer les accidents de la route (coût : 110 millions de dollars, 2 % du PIB ougandais par exemple), le Rwanda a lancé une campagne et réduit les décès de 25 % en un an.

Même la lutte contre la plus grande pandémie,