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Libération

Pêche sous contrôle en eaux profondes

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publié le 23 novembre 2006 à 0h12

Il y a du nouveau sur le front de la pêche communautaire : cette fois, de Bruxelles à Dubrovnik (Croatie), les négociations se déroulent sans crise majeure. Comme si pêcheurs et pouvoirs publics avaient fait un pas en direction des écologistes et d'une «pêche durable» que chacun appelle de ses voeux. Du coup, les décisions rendues mardi à Bruxelles n'ont pas provoqué de tollé bien qu'elles réduisent à nouveau les marges de manoeuvre des professionnels. Dominique Bussereau, le ministre français de l'Agriculture, s'est dit plutôt «satisfait».

Statu quo. Sur les poissons de grands fonds ­ dorades roses, grenadiers ou sabres ­ pas de gros souci pour les pêcheurs : la Commission européenne avait prévu de réduire les captures de 30 à 50 %. Sans succès, elle a maintenu le statu quo. En revanche, Bruxelles est parvenue à imposer une baisse jusqu'à 20 % des prises de lingue bleue. «Nous aimerions bien que nos propres scientifiques puissent donner leur avis. Nous ne pensons pas que la lingue soit gravement menacée», réagit Jim Grassart, directeur général de Scapêche, une filiale d'Intermarché qui emploie 300 marins à Lorient et pêche 7 000 tonnes de ces espèces par an. Le reste ne l'inquiète pas vraiment : «Nous sommes satisfaits de pouvoir continuer à pêcher ces poissons dont nous faisons des filets pour l'industrie de transformation. Les clients en sont très friands ; à 2 euros le kilo de grenadiers, ce n'est pas cher.»

Sushis. Ambiance un peu plus agitée