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Libération

Opacité autour des déchets d'Abidjan

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publié le 27 novembre 2006 à 0h15

la ministre de l'Ecologie a accepté de rencontrer, mardi en Isère, des représentants de la Frapna (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature). Peut-être Nelly Olin lèvera-t-elle l'opacité qui entoure l'importation et le traitement en France des déchets toxiques du Probo Koala, ce cargo grec qui, dans la nuit du 19 au 20 août, avait déversé ses boues à Abidjan (Côte-d'Ivoire). Depuis le choix, officiellement par le gouvernement ivoirien et dès le 17 septembre, de la société Trédi (filiale du groupe français Séché Environnement, qui a effectué les opérations de dépollution à Abidjan) et du site d'incinération de Salaise-sur-Sanne, en Isère, la Frapna s'évertue, en vain, à obtenir des réponses à des questions pourtant légitimes : ces déchets toxiques ont provoqué la mort de 10 personnes à Abidjan et 69 hospitalisations (1).

La semaine dernière, la question a été abordée lors de deux réunions, celle du comité départemental d'hygiène et celle de la commission locale d'information du site de Salaise. Mais, déplore Alain Chabrolle, de la Frapna-Rhône, «Trédi n'a pas répondu à nos inquiétudes». La société a annoncé qu'elle recevrait «courant décembre» les premiers chargements des 7 500 tonnes de substances contaminées en provenance du Havre. «L'incinération des déchets sera achevée en juin 2007», a déclaré Philippe Leblanc, PDG de Trédi.

«On nous a dit qu'il s'agissait de terres polluées, liquides et solides, contenant notamment des hydrocarbures