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Libération

Coup de chaud pour la faune d'Europe

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publié le 4 décembre 2006 à 0h21

Si l'arrivée d'une hirondelle n'a jamais fait le printemps, son départ n'annonce plus forcément l'entrée dans l'hiver. La saison froide est là, nous dit le calendrier. Mais, dans le monde réel, les températures ont été si clémentes ces derniers mois que nombre d'animaux en sont tout perturbés. La semaine dernière, Météo France relevait que l'automne 2006 est, en Europe de l'Ouest, le plus doux qu'aient enregistré les thermomètres depuis 1950, avec environ 2,9 °C de plus que la moyenne. «Ce genre de phénomène ne peut être mis en lien direct avec un réchauffement de la planète, mais ce que l'on observe est cohérent avec les scénarios climatiques», soulignait prudemment Michel Schneider, ingénieur à la direction de la climatologie à Météo France. Toujours est-il que l'hirondelle hésite de plus en plus à quitter son ciel du Nord devenu doux et que le hérisson ne s'est pas encore recroquevillé sous ses piquants. Pourquoi se terrer ou traverser les mers alors qu'il fait si bon dehors ? Hibernation et migration sont bouleversées. Avec des effets qui, paradoxalement, ne sont pas tous négatifs.

Deux paramètres déterminent l'hibernation : les températures et la durée du jour. Certains animaux sont calés sur ce dernier paramètre qui, lui, reste inchangé. Mais la plupart des animaux qui hibernent, insectivores, entrent en léthargie seulement lorsqu'ils ne trouvent plus rien à manger. En attendant, ils en profitent pour augmenter leurs réserves. Les hérissons croquent les limaçons,