(avec AFP, Reuters)
Le typhon Durian a totalement sinistré les Philippines. Le déluge de jeudi dernier a provoqué une coulée de boue meurtrière sur les pentes du volcan Mayon, situé 350 km au sud-est de Manille. Une vague de quatre mètres de haut, mélange de boue et de rochers, qui a tout enseveli sur son passage. Hier, la protection civile faisait état de 450 morts et 599 disparus, obligeant la présidente Gloria Macapagal-Arroyo à déclarer l'état de catastrophe nationale et lancer un urgent appel aux dons. Pour le sénateur Richard Gordon, directeur local de la Croix-Rouge, la zone est si vaste qu'il estime le nombre de victimes entre 700 et 1 000. Durian a détruit près de 150 000 habitations et anéanti les moyens de communication. Les vivres et l'eau potable sont en train de manquer, et un appel à l'aide internationale a été lancé.
Selon le centre national de coordination des catastrophes, Durian, classé un rang en dessous de la catégorie 5 des «supertyphons», a touché près d'un million de personnes dans cette région de Bicol et fait plus de 5 millions d'euros de dégâts. Sur place, les secours s'organisent. Même la Nouvelle Armée du peuple (NPA), une organisation communiste rebelle, a appelé ses membres à participer aux secours, mais peu nourrissent l'espoir de retrouver des survivants : «Le sol est dur, fait de sable, de boue et de débris. C'est difficile pour les chiens, car le site est souillé. Il y a des cadavres d'animaux et d'humains», déclarait à l'AFP un membre