Grenoble envoyé spécial
Le débat sur les nanotechnologies est un combat. Démonstration lundi soir à la chambre de commerce et d'industrie de Grenoble, où la micro-électronique a, selon les édiles locaux, «permis 30 000 emplois». Sortie tonitruante du représentant d'Attac refusant de «cautionner la mascarade». Propos refroidissants de scientifiques qui veulent bien discuter, mais à condition que le public ait été «éduqué» et dispose d'«une information précise». Prise de parole monopolisée par la tribune, au point que c'est le directeur de l'Institut d'études politiques, Olivier Ihl, qui insiste pour donner la parole aux 150 personnes présentes dans la salle...
Enjeu. Pourtant, l'enjeu est de taille dans une ville qualifiée de «modèle» par tous les tenants d'un lien «recherche-industrie-université», et susceptible de faire pleuvoir emplois et start-up high-tech. Une métropole où les collectivités (Métro la communauté d'agglomération, département et région) mettent la main au portefeuille à hauteur de plusieurs centaines de millions d'euros pour attirer la recherche publique et privée en micro et nanotechnologies.
Affrontements. En juin 2006, l'inauguration de l'un de ces pôles Minatec avait entraîné des affrontements entre policiers et manifestants venus déranger la belle ordonnance des élus, scientifiques et industriels qui se congratulaient. Ce sont ces affrontements qui, selon Jean Caune, vice-président de la Métro, ont provoqué chez