Amsterdam de notre correspondante
Le réchauffement climatique donne des bouffées d'angoisse aux Pays-Bas. «Le pôle Nord fond : les Pays-Bas seront inondés», titrait, le 13 décembre, le quotidien De Telegraaf. L'université de Delft, de son côté, a avancé le chiffre de 71 800 morts éventuels si les digues érigées contre la mer venaient à se rompre sous l'effet d'une tempête. Après un été caniculaire, cet automne a été le plus chaud depuis trois siècles. Et, si l'on en croit l'étude publiée la semaine dernière dans le magazine Science, selon laquelle le réchauffement entraînerait une hausse du niveau de la mer plus rapide que prévu, les Pays-Bas n'ont pas fini de s'inquiéter.
Points faibles. Le dernier grand programme de renforcement des digues, érigées sur 5 585 km le long des côtes du Rhin et de la Meuse, vient d'être bouclé. Mais le gouvernement a estimé urgent, fin octobre, de tout revoir en cas de catastrophe. Un comité spécial a été chargé d'anticiper sur des mesures d'évacuation à grande échelle. «Entre la montée du niveau de la mer et les pluies qui grossiront le lit des fleuves, nous aurons tant d'eau dans les prochaines années que l'élévation des digues ne suffira pas», note-t-on au ministère de l'Eau et des Transports. Les points faibles des digues côtières doivent encore être renforcés entre 2007 et 2020, et des canaux latéraux restent à creuser pour écouler l'eau des fleuves en crue en cas de fortes intempéries.
L'inondation de La Nouvelle-Orléans