Menu
Libération

Les Philippines, dépotoir du Japon

Article réservé aux abonnés
publié le 23 décembre 2006 à 0h37

Tokyo de notre correspondant

Les Philippines, poubelle des déchets toxiques et autres rebuts dangereux en provenance du Japon ? L'accusation n'est pas nouvelle, mais elle empoisonne de nouveau, depuis deux mois, les relations entre les deux pays. Plusieurs organisations écologistes, dont Greenpeace à Manille ou encore les Youth Green Warriors («Jeunes Guerriers verts») philippins membres de la coalition verte Ecowaste, s'inquiètent du risque de voir le chapelet insulaire philippin devenir en douce une décharge de produits toxiques et illégaux made in Japan.

Le 8 novembre, des groupes écologistes philippins ont manifesté devant l'ambassade du Japon à Manille pour dénoncer l'Accord de partenariat économique Japon-Philippines (JPEPA) signé le 9 septembre par l'ex-Premier ministre japonais, Junichiro Koizumi, et la présidente philippine, Gloria Arroyo. Censé assouplir et favoriser l'import-export de 11 000 produits entre les deux pays, il ne fait plus l'unanimité côté philippin. Parmi la longue liste de produits que le Japon pourra dorénavant exporter plus facilement aux Philippines figureraient en effet des produits et matériaux nocifs ou d'autres présentant un niveau de toxicité dangereux pour la santé et l'environnement.

Mensonge. Les autorités japonaises assurent que non. Le 30 octobre, un communiqué de l'ambassade du Japon aux Philippines expliquait que, en la matière, «le gouvernement du Japon a établi un cadre légal fondé sur la convention de Bâle [ratifiée en