Aceh est-elle maudite par les eaux ? Deux ans, jour pour jour, après le tsunami qui fit plus de 130 000 morts et 37 000 disparus dans cette région située au nord-ouest de Sumatra, en Indonésie, des inondations meurtrières dues aux pluies torrentielles de la mousson sont venues semer la terreur dans une province en pleine reconstruction. Le bilan de ce nouveau cataclysme s'alourdit d'heure en heure, et hier l'agence des Nations unies chargée de la reconstruction et de la réhabilitation d'Aceh et de Nias (BRR) faisait état de plus de 100 morts sans compter les nombreux réfugiés qui viennent s'ajouter aux difficultés de relogement que connaît déjà l'île.
Disparations. Les habitants de la région ont de quoi se sentir persécutés, puisqu'il y a à peine une semaine, un tremblement de terre de magnitude 5,7 avait déjà fait sept morts. Aujourd'hui, ce sont des centaines de villages des provinces d'Aceh qui sont submergés par les eaux. «Pour l'instant, nous ne disposons pas de chiffres précis parce que la plupart des zones affectées ne nous ont pas encore informés de la situation», expliquait-on au BRR. Près de 300 000 personnes sont touchées, la plupart sont condamnées à fuir leur domicile.
Face à l'ampleur de la catastrophe, les autorités ont demandé l'intervention de l'ONU dans les zones les plus sinistrées, telles que les districts d'Aceh Tamiyang et d'Aceh Utara. Le 28 mars 2005, un autre séisme avait également ébranlé les îles de Nias et de Simeulue. «Nous avons évacué s