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Libération

La grippe aviaire s'agrippe à l'Egypte

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publié le 27 décembre 2006 à 0h39

Le Caire de notre correspondante

Le 24 décembre, Intisar Farid, 30 ans, s'est éteinte dans un hôpital du Caire. Les médecins n'ont diagnostiqué que tardivement la présence du H5N1 dans son organisme : quasiment jusqu'à sa mort, la jeune femme a nié avoir été au contact des volatiles, alors qu'elle élevait des canards dans sa masure de la province de Gharbeya, au nord du Caire. Trois membres de sa famille ont également été contaminés. C'est vraisemblablement l'un d'eux qui, à son tour, a succombé le lendemain. Le bureau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au Caire a en effet annoncé le décès d'une adolescente, sans l'identifier. Ces cas portent à neuf le nombre de victimes humaines de la grippe aviaire en Egypte depuis la confirmation de la présence du virus dans le pays, en février 2006. Hors de la zone Asie, la vallée du Nil est la région la plus contaminée au monde.

Virus. Ce phénomène s'explique en partie par des caractéristiques propres au pays : outre le fait qu'elle soit placée sur une des principales routes migratoires, l'Egypte est un très gros producteur de volailles, qui constituent une source essentielle de protéines pour la population. Avec seulement 4 % de son territoire habitable et cultivable, elle concentre aussi à l'extrême cette production, ce qui favorise la circulation du virus. Surtout, cette production est loin d'être limitée aux seuls élevages industriels. Dans les villes comme dans les campagnes, les élevages domestiques sont légion : pas un t