Lyon envoyée spéciale
De la gare lyonnaise de Perrache, le cours Charlemagne tire un large trait vers le confluent du Rhône et de la Saône. Face au marché de gros, le trottoir est bordé de hautes palissades blanches. Derrière, un gigantesque chantier s'étend jusqu'à la Saône. La terre est nue, creusée. Grues et camions s'activent entre sillons de boue, tas de sable et de gravats. Le quartier du Confluent 150 hectares est en pleine mutation. Il accueillera, d'ici 2009, logements, bureaux, entreprises, cinémas, place nautique, siège du conseil régional... Mais ce grand projet d'aménagement impose un profond nettoyage. La société d'économie mixte (SEM) Lyon Confluence, créée en 1999 pour réaliser cette mue urbaine, doit gérer la dépollution des sols. En commençant par le site le plus industrialisé, les 43 hectares derrière les palissades. Face à la complexité de la conversion des friches industrielles, la SEM a mis au point une méthode innovante, présentée début décembre au salon Pollutec à Lyon.
Evaluation des risques. L'histoire du quartier est marquée, dès le XIXe siècle, par l'activité industrielle qui se traduit par un enchevêtrement de grands bâtiments et d'infrastructures de transport : une voie de chemin de fer pour acheminer le charbon de Saint-Etienne, une usine à gaz, des plateformes de stockage de charbon, un port commercial, un arsenal... Autant d'activités qui ont pollué sols et sous-sols : il faut donc faire, au sens propre, peau neuve. Avant toute transformati