New York de notre correspondant
Les ours polaires sont en train de jeter le trouble dans la politique environnementale du gouvernement Bush. Le secrétaire à l'Intérieur, Dirk Kempthorne, a proposé la semaine dernière leur inscription sur la liste des espèces menacées en raison de l'étiolement de la banquise. Il s'est dit «inquiet que leur habitat puisse littéralement être en train de fondre». La décision finale d'inscription sur la liste doit intervenir dans un an.
C'est la première fois que le gouvernement cite le réchauffement climatique comme un phénomène susceptible de menacer la survie d'une espèce. La Maison Blanche, par rapport aux autres pays occidentaux, a toujours eu tendance à en minimiser la portée. Elle s'est refusée à signer le protocole de Kyoto imposant des plafonds pour les émissions de gaz à effet de serre et prône des réductions volontaires grâce à l'adoption de nouvelles technologies.
Pour les associations écologiques, cette décision constitue la première reconnaissance par le gouvernement Bush, des effets du réchauffement. Elles imaginent déjà, comme suite logique, l'adoption de mesures limitant les émissions pour protéger les ours polaires. Une prévision peut-être un peu optimiste. Le secrétaire à l'Intérieur s'est en effet refusé à établir un lien entre les gaz à effet de serre et le réchauffement. Il a pris soin de préciser que l'analyse des causes du changement climatique n'est pas du «ressort» de son administration. «Nous devons nous c