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Libération

La chasse accourt en Roumanie

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publié le 8 janvier 2007 à 5h20

Bucarest de notre correspondant

La Roumanie sera-t-elle le paradis des chasseurs européens ? Fort possible, car ce pays est l'un des rares où le gros gibier abonde toujours. Selon les chiffres officiels, il y aurait quelque 6 700 ours dans les monts des Carpates. «C'est 60 % de plus que le nombre optimum», annonçait, il y a quelques mois, Vasile Lupu, l'ancien secrétaire d'Etat à l'Agriculture. Ce chiffre fait de la Roumanie le pays le plus peuplé en ours de toute l'Europe. Mais il n'y a pas que ces plantigrades : des dizaines de milliers de loups, de sangliers, de renards ou de cerfs errent dans les forêts roumaines qui couvrent le quart du pays.

«Massacre». Les chasseurs occidentaux n'ont d'ailleurs pas attendu l'entrée de la Roumanie dans l'Europe pour venir ici. Chaque année, des milliers de Français, d'Allemands ou d'Italiens participent à des chasses qui se terminent parfois à la une des médias. Ainsi, voici deux ans, lors d'une partie organisée par le richissime homme d'affaires Ion Tiriac (l'ancien manager de Boris Becker), à laquelle participaient plusieurs financiers étrangers et l'ancien Premier ministre Adrian Nastase, pas moins de 185 sangliers furent abattus en deux jours. «Massacre !» s'était exclamée la presse locale. «Pas du tout, a alors répondu l'incriminé ; la réserve comptait 600 têtes, il y en avait 200 de trop. D'ailleurs, je n'organise qu'une seule partie de chasse par an.» En 2004, un autre incident avait impliqué le roi d'E