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Libération

Bruxelles parie sur le renouvelable

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publié le 11 janvier 2007 à 5h24

Bruxelles (UE) correspondance

L'Union européenne se veut plus déterminée que jamais à lutter contre le réchauffement. José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, a dévoilé, hier, sa feuille de route (Libération d'hier). Il propose que l'Union s'engage à réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020 (par rapport à leur niveau de 1990), un but qui pourrait aller jusqu'à 30 % si les autres pays industrialisés suivaient dans le cadre d'un nouvel accord international. «L'Europe doit donner l'exemple au monde pour une révolution postindustrielle», a-t-il noté, estimant que personne ne s'était jamais montré «aussi ambitieux.»

Catastrophique. Cette ambition a pourtant déçu les défenseurs de l'environnement. Pour le WWF (Fonds mondial pour la nature) comme pour Greenpeace, tout objectif inférieur à 30 % ne permettra pas de limiter la hausse de la température à 2 °C par rapport à ce qu'elle était pendant la période préindustrielle. Or au-dessus de cette limite, les études scientifiques internationales montrent que les conséquences du changement climatique seraient catastrophiques. C'était la position défendue par le commissaire à l'Environnement.

Même revue à la baisse, cette ambition est-elle à la portée de l'Europe alors que l'Union peine à remplir les objectifs (lire ci-dessous) du protocole de Kyoto ? L'exécutif européen parie sur les énergies renouvelables (solaire, éolien, hydroélectricité,bioénergie, etc.). Pour la premi