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KFC-Peta: et mon building, c'est du poulet?

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La chaîne de fast-foods a refusé l'immeuble offert par l'association de défense des animaux.
publié le 24 janvier 2007 à 5h37

Washington de notre correspondant

La plus grande association de défense des animaux au monde, le Peuple pour le traitement éthique des animaux (Peta), a offert, en vain, de donner l'un de ses immeubles de Norfolk (Virginie), estimé à 1 million de dollars, à la chaîne de restauration rapide Kentucky Fried Chicken (KFC) si celle-ci abandonnait ses «méthodes cruelles d'abattage» des poulets. Peta, qui mène une campagne virulente contre KFC depuis 2003, a annoncé, la semaine dernière, que la chaîne de fast-food avait décliné cette offre. Sur son site web (1), Peta accuse les fournisseurs de KFC d'employer des méthodes «sadiques» pour tuer les poulets.

«Nous leur aurions donné de bon coeur le bâtiment pour éviter que 850 millions de poulets par an soient ébouillantés vivants et qu'on leur casse pattes et ailes», a expliqué Matt Prescott, un responsable de Peta (1 million d'adhérents et 25 millions de dollars de donations annuelles). Mais l'offre n'a pas été du goût de KFC : «On ne fait pas d'affaires avec des gens qui emploient des méthodes terroristes.»

Peta était parvenu, en 2000, à faire céder McDonald's et Burger King après une campagne de boycott de près d'un an. Les deux chaînes de fast-food sont convenues de se plier aux normes fixées par Peta concernant l'élevage et l'abattage des poulets, porcs et boeufs. Mais KFC, au bout de quatre ans, résiste encore.

Pour parvenir à ses fins, l'organisation a mobilisé le soutien de nombreuses célébrités, Phil C