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Libération

L'Europe de l'auto au point mort

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publié le 24 janvier 2007 à 5h37

Bruxelles (UE) correspondance

Faut-il imposer un objectif contraignant de réduction des émissions de CO2 aux constructeurs automobiles ? La question a déclenché une telle polémique au sein de la Commission que celle-ci a décidé de reporter de quelques semaines ses propositions sur la réduction de la pollution automobile, qui devaient être annoncées aujourd'hui. L'affaire illustre à merveille les hésitations du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, dès qu'il s'agit de mettre en musique la lutte contre le changement climatique.

Volontaires. Jusqu'ici, la stratégie de Bruxelles reposait sur des engagements volontaires de l'industrie automobile. Cette dernière a accepté de limiter d'ici à 2008 les émissions de CO2 des véhicules neufs à 140 g/km, soit une diminution d'environ 25 % par rapport à 1995. Or la réduction enregistrée à ce jour n'est que de 12,4 %. Un résultat insatisfaisant pour la Commission, qui songe à recourir à des moyens plus contraignants afin de pousser les constructeurs à abaisser la moyenne à 120 g/km d'ici à 2012.

C'est d'ailleurs ce qui avait été convenu dans l'accord volontaire passé avec les constructeurs. Mais le commissaire à l'Industrie, Günter Verheugen, s'oppose à une législation contraignante qui risque de nuire à la compétitivité des fabricants automobiles dont son pays, l'Allemagne, est la principale base européenne, avec la France. D'autant que le secteur européen est surtout présent à l'exportation dans le haut de gamme. De g