Menu
Libération

Ragoût de gorilles sauce guérilla

Article réservé aux abonnés
publié le 25 janvier 2007 à 5h39

Gorilles en péril ! Comme si les braconniers, le virus Ebola et la déforestation ne suffisaient pas, voici que les rebelles s'y mettent. Depuis le début du mois, deux gorilles à dos argenté ont été tués en République démocratique du Congo (RDC) par des rebelles, partisans du général dissident Laurent Nkunda, un ancien officier de l'armée congolaise accusé de crimes de guerre. Les associations de protection de la faune comme Africa Conservation Fund, une ONG britannique, craignent le début d'un massacre, alors qu'il ne reste dans le monde que 700 gorilles des montagnes.

Restes. «L'espèce est menacée, et je crains que cette récente attaque contre des gorilles n'en laisse présager d'autres si aucune action immédiate n'est menée pour déloger Nkunda et ses troupes de leurs positions», prévient Robert Muir, de la Société zoologique de Francfort. Les primates ont été tués pour être dépecés et mangés. Leurs restes ont été retrouvés près d'un camp de rebelles. Quant au malheureux ranger chargé de protéger cette espèce en voie de disparition, il a pris ses jambes à son cou face aux attaques des soldats. Mardi, les combattants ont néanmoins promis, à l'issue d'une réunion avec les responsables du parc, de cesser ce genre d'action. Les gorilles des montagnes vivent aujourd'hui dans deux endroits : la forêt de Bwindi en Ouganda et les chaînes volcaniques des Virunga, qui couvrent trois pays, la RDC, le Rwanda et l'Ouganda.

«L'avenir des gorilles repose sur un petit nombre de ran