Salaise-sur-Sanne (Isère) envoyé spécial
Les déchets du Probo Koala attendront encore. Récupérés en Côte-d'Ivoire, où leur déversement sauvage avait tué dix personnes en août, ils restent stockés à Gonfreville-l'Orcher, près du Havre, dans l'attente de leur incinération à Salaise-sur-Sanne, en Isère. Vendredi, les associations locales ont obtenu un nouveau report à fin février, après la mise en place d'une commission locale d'information et de surveillance (Clis) qui leur avait été promise et qui doit contrôler que le four respecte les normes. Nelly Olin, ministre de l'Ecologie en visite dans la région, leur a aussi promis une étude globale de la pollution dans cette zone, vaste plate-forme chimique installée à Salaise depuis près d'un siècle.
Sans s'opposer au traitement chez eux des 10 000 tonnes rapatriées de Côte-d'Ivoire, les militants isérois voulaient profiter de la médiatisation pour alerter sur la pollution autour de Salaise et sur l'opacité entretenue, selon eux, par Trédi, gestionnaire de l'usine d'incinération. Aucune mesure de pollution ne leur avait été fournie depuis les chiffres de 2004, qui pointaient d'ailleurs plusieurs dépassements de normes. Les responsables du groupe se sont empressés d'assurer que tout était rentré dans l'ordre. Mais, quelques semaines plus tard, on apprenait qu'un contrôle inopiné de la Drire (direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement), début novembre, avait relevé dans les fumées d'un four un taux