Menu
Libération

L'effet de serre irrigue la culture

Article réservé aux abonnés
publié le 1er février 2007 à 5h48

De la culture à la nature : après les entreprises qui se sont ruées sur le développement durable, les politiques qui promettent enfin de se saisir du problème, c'est au tour des artistes de s'emparer des thèmes environnementaux. Comme des plaques photosensibles, ils expriment souvent les angoisses générées par le réchauffement climatique, la pollution et toutes les atteintes de l'homme à la biodiversité. Quelques exemples.

Théâtre.

Le réchauffement a un goût apocalyptique dans la pièce de Georges de Cagliari, Fin de terre (1), où est mise en scène une fin de siècle peu engageante. Dans les années 2090, quelques survivants organisent une nouvelle société policière digne des cauchemars d'Orwell. Les experts n'ont pas pris les bonnes décisions, ce qui se révèle dévastateur pour l'humanité. Hyperréaliste et émouvant. Ecrite en 2003, la pièce a été présentée au festival off d'Avignon dès 2004. «Un artiste est comme tout le monde, imprégné des problèmes de son temps, confie l'auteur, ma pièce raconte le monde dans lequel nos enfants, nos petits-enfants devront vivre. C'est devenu une pièce militante.»

Un peu moins militante mais tout aussi efficace, Partie prenante (2), une pièce pédagogique écrite pour «permettre aux gens de comprendre les enjeux environnementaux» explique Stéphanie Savel coauteure et associée de l'Institut de recherche Stratégies et gouvernance. Quatre personnages aux visions différentes s'initient au développement durable : «L