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Libération

«MSC Napoli» : la Bretagne moins seule face à la mer

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publié le 5 février 2007 à 5h51

Rennes correspondance

Après une semaine d'arrivages de galettes de mazout sur la côte nord de la Bretagne, il a fallu un coup de gueule des élus locaux lors d'une réunion avec le préfet du Finistère pour que l'Etat vienne en aide à des communes abandonnées à elles-mêmes. Dès samedi, 67 hommes de l'unité d'intervention de la sécurité civile de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) étaient à pied d'oeuvre sur les plages du Trégor (Bretagne) et du nord Finistère atteintes par la pollution. «C'est vrai qu'il y a eu un petit retard à l'allumage, constate Joël Le Roc'h, maire de Locquirec, une des communes les plus touchées du Finistère. Avec l'aide des bénévoles, les employés communaux ont travaillé pendant huit jours pour nettoyer les plages. Elles sont propres, mais il reste des rochers très difficiles à nettoyer qui représentent 90 % du littoral.»

«Travail de fourmi». Quantitativement modeste (environ 150 m3 de déchets mazoutés ont été ramassés jusqu'à présent), la pollution qui s'étend de l'Ile-de-Bréhat dans les Côtes-d'Armor à Plougasnou dans le Finistère à la suite du naufrage du porte-conteneurs MSC Napoli est sournoise et très dispersée. En effet, les 130 km de côtes où se succèdent criques de sable et amas rocheux n'ont pas été touchés de la même façon. Certaines plages étaient maculées de petites boulettes et de plaques de cinq à dix centimètres de diamètre quand sur d'autres, à peine plus loin, il n'y avait rien ou presque. Cette pollution se traduit auss