Risque «faible» d'épidémie chez les oiseaux, mais grande agitation chez les humains. Hier, après avoir convoqué en urgence une réunion interministérielle sur la grippe aviaire, Dominique de Villepin a annoncé qu'une «nouvelle version» du plan français de préparation à la pandémie serait rendue publique «dans les jours à venir». Elle sera présentée aujourd'hui aux préfets, «auxquels un effort particulier de sensibilisation et de mobilisation des acteurs locaux sera demandé», a précisé le Premier ministre. Selon nos informations, le plan actuellement gouvernemental deviendrait national et mettrait l'accent sur la coopération internationale. Il serait aussi question d'impliquer davantage les citoyens et de relever d'un cran le niveau d'alerte.
C'est semble-t-il l'apparition de foyers infectieux dans des élevages de pays voisins (notamment en Angleterre, lire Libération d'hier) qui inquiète les autorités. D'autant que l'origine de la contamination des dindes britanniques est encore mal élucidée. De plus, comme l'hiver dernier, la menace semble planer sur toute la planète. Certes, la mutation redoutée, qui permettrait au H5N1 de se transmettre facilement d'homme à homme, ne s'est toujours pas produite, mais le virus frappe ici et là volailles et humains. Deux foyers d'épizootie ont été annoncés hier au Pakistan, l'un dans un élevage de poulets, l'autre dans un élevage de paons. Côté humain, l'Egypte a déploré hier un douzième décès. Au total,