Menu
Libération

Réchauffement : Bruxelles met les gaz sur l'automobile

Article réservé aux abonnés
publié le 7 février 2007 à 5h54

Bruxelles (UE) correspondance

Faut-il rouler européen et polluer, ou japonais et propre ? Stavros Dimas, le commissaire européen à l'Environnement, a jeté un pavé dans la mare en annonçant son intention de remplacer sa Mercedes Benz de fonction par un modèle moins polluant, fût-il japonais. Ce choix suscite bien sûr l'embarras au sein de l'exécutif européen où les voitures de fonction des commissaires sont exclusivement des modèles européens, BMW et Mercedes, essentiellement. De grosses voitures dont les émissions de CO2 dépassent les 200 g/km. Alors que Bruxelles ne cesse d'affirmer que l'Union européenne doit montrer la voie dans la lutte contre le réchauffement climatique, sa non-exemplarité environnementale fait de plus en plus désordre.

Biocarburants. Ses valses hésitations brouillent aussi le message. Après plusieurs semaines de bagarres internes et un report de quinze jours, la Commission européenne a finalement accouché d'un compromis pour contraindre l'industrie automobile à réduire plus fortement ses émissions. Bruxelles doit proposer aujourd'hui de ramener les émissions de CO2 des voitures vendues en Europe à 130 g/km d'ici à 2012 (contre 160 actuellement) au lieu des 120 g/km envisagés. Les 10 grammes de différence étant gagnés via une amélioration des pneus, une climatisation moins consommatrice en carburant, la mise en place d'indicateurs de changement de vitesse et un recours accru aux biocarburants. Un compromis qui permet de partager le fardeau et de ménager l