Il est un rien fatigué. Il sort, c'est vrai, d'une longue campagne électorale. Jeudi, le professeur Michel Kazatchkine a été élu directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et la malaria. Un poste clé dans la riposte mondiale
Un nouveau directeur, pour quoi faire ?
Parce que le Fonds est à un tournant. Avec des enjeux essentiels : continuer de monter en puissance et consolider sa place dans l'aide internationale et la coopération.
C'est-à-dire ?
Accroître les bases financières du Fonds, et la pérennité de ses financements. Il faut grandir si on veut aller vers l'objectif des dix milliards de dollars par an. Sachant que nous en sommes autour de 2 milliards, nous devons aller vers les 4 à 6 milliards par an dans les deux prochaines années. On ne peut pas lutter contre l'épidémie à une échelle mondiale sans un instrument puissant de financement. Et il faut, pour cela, travailler sur un engagement des donateurs sur la durée. Aujourd'hui, beaucoup d'entre eux ont des engagements à un an.
Et les autres objectifs ?
Consolider tous les partenariats. Le Fonds n'est qu'un mécanisme financier qui transfère de l'argent vers les pays. Pour que cela marche, il faut travailler de pair avec la société civile, travailler en bilatéral. Chaque pays a ses caractéristiques, et surtout chaque pays a une épidémie unique. Enfin, il faut redonner confiance au Fonds. Les 300 personnes qui y travaillent viennent de passer une année difficile. Le Fonds a été malmené, l'ancien