Amsterdam de notre correspondante
Le prochain gouvernement de centre gauche veut faire des Pays-Bas le pays le moins pollué d'Europe d'ici à 2020. Annoncée dans l'accord de coalition présenté la semaine dernière par les démocrates chrétiens et les travaillistes, cette ambition caresse l'opinion dans le sens du poil. Un Néerlandais sur quatre adhère en effet à une association de défense de la nature. Cet engagement se reflète aussi dans les sondages où l'environnement reste la grande préoccupation nationale, loin devant la politique et le sport. «Reste à savoir comment ces objectifs vont être atteints, critique Tom Van der Lee, porte-parole de Groenlinks, le parti écologiste. Nous avons de sérieux doutes, parce que ce programme ne comporte pas les mesures concrètes susceptibles d'atteindre les objectifs annoncés.»
Le patronat, de son côté, a regretté qu'un tournant clair en faveur du nucléaire n'ait pas été pris. La nouvelle coalition a en effet commencé par faire une croix sur le projet de construction de seconde centrale nucléaire, autorisé par le gouvernement sortant, de centre droit. «Aucune centrale nucléaire ne sera construite sous le prochain gouvernement», stipule l'accord. L'unique centrale, à Borssele, continuera néanmoins à fournir quelque 4 % de l'électricité nationale.
Subventions. Pour limiter la pollution, le prochain gouvernement entend réduire de 2 % par an la consommation d'énergie. Il veut aussi voir la part des renouvelables dans la produ