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Il y a une vie après la friteuse

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La Rochelle veut recycler les huiles de cuisine issues de la restauration.
publié le 17 février 2007 à 6h10

Bordeaux de notre correspondante

La Rochelle décline à sa façon l'expérience des huiles végétales pures. Un volet plutôt original, puisque la communauté d'agglomérations se penche sur les huiles de cuisine issues des cantines et de la restauration. Pour éviter que le contenu des friteuses ne finisse dans les égouts, elle a décidé d'en remplir ses réservoirs. Sous peu, la collectivité fera rouler ses véhicules à l'huile de friture. Un projet qui vient à la croisée de deux problématiques fortes parmi les élus : le désir de se convertir aux biocarburants, et une réflexion sur l'accumulation des graisses dans le réseau des eaux usées.

Les vidanges sauvages de friteuses, écoulées dans les canalisations, constituent en effet des dépôts qui finissent par colmater le réseau. Les tuyaux se bouchent et débordent. Par ailleurs, les graisses, lors de leur dégradation, produisent de l'acide sulfurique, une substance toxique. C'est à partir des initiatives menées en Allemagne, en Suisse et en Autriche que La Rochelle a développé l'idée de valoriser ses huiles comme carburant. Une démarche pour le moment unique en France. Environ 300 professionnels de la restauration pourraient être concernés, soit un «gisement» potentiel de 175 000 litres par an. Largement de quoi couvrir les besoins des huit poids lourds du service déchets et des huit autres du service assainissement. Les études ont débuté, et une consultation en cours devra déterminer le meilleur procédé de recyclage et d'utilisation. Car