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Changement climatique : l'Afrique en première ligne

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publié le 20 février 2007 à 6h12

Addis-Abeba correspondance

Des pluies quand on ne les attend pas, du soleil quand on espère la pluie, «c'est ce que vos experts appellent le changement climatique», suggère un habitant d'Harar, à l'est de l'Ethiopie. A notre niveau, nous sommes impuissants, nous ne pouvons que constater les effets.» Objet de nombreux débats en Europe et en Amérique, le réchauffement est déjà une réalité en Afrique. «Ce n'est plus une spéculation, a martelé, fin janvier, le nouveau secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, lors du huitième sommet de l'Union africaine, à Addis-Abeba. Le réchauffement est scientifiquement prouvé et nous allons avoir de réels problèmes si nous ne prenons pas les mesures urgentes qui s'imposent.»

Pluies. Sur le continent, les effets de la météo sont souvent cruels. En 2006, la Corne de l'Afrique (Ethiopie, Kenya, Somalie) a été affectée par des pluies historiques. Conjuguées à la déforestation, qui facilite le ruissellement des eaux et l'engorgement des fleuves, les inondations ont forcé des centaines de milliers de personnes à se déplacer. «Dans la zone australe de l'Afrique, des régions traditionnellement exportatrices de céréales ont connu des sécheresses telles qu'elles ont dû demander de l'aide alimentaire», souligne Jacques Diouf, directeur général de la FAO (organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation).

«S'il y a une augmentation de température à l'échelle du globe, elle sera doublée au niveau de l'