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Libération

L'Espagne débordée par le traitement des eaux usées

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publié le 2 mars 2007 à 6h25

Madrid de notre correspondant

Environ six millions d'Espagnols (soit un septième de la population totale) rejettent des eaux usées qui ne sont pas, ou mal, recyclées. C'est le dur constat que dresse l'Association technologique pour le traitement de l'eau (Atta). Selon cet organisme officiel, 800 agglomérations espagnoles ­ de plus de 2 000 habitants ­ ne possèdent pas de station d'épuration. Ou, si c'est le cas, celles-ci ont une capacité de traitement des eaux usées «très insuffisante». Montrées du doigt par les autorités comme des «cas spécialement fâcheux», figurent des villes aussi importantes que Vigo ou Ourense (en Galice), Oviedo (aux Asturies), Ubeda et Algésiras (en Andalousie) ou Ibiza (aux Baléares).

Avertissement. Pour le ministère de l'Environnement, le problème serait même plus vaste : si l'on inclut les zones dites «sensibles», où les stations d'épuration seraient «incomplètes ou de mauvaise qualité», l'avertissement concerne 288 centres urbains et 25,5 millions d'habitants ­ soit une superficie sur laquelle vivent plus de la moitié des Espagnols.

Rodomontades. Depuis la directive européenne de 1991, qui oblige les agglomérations à traiter toutes leurs eaux usées, l'Espagne figure parmi les pires élèves. Bruxelles, qui multiplie les rodomontades, a détecté à maints endroits une présence croissante de résidus organiques qui menace l'équilibre environnemental.

Après de longues années de réglementations ignorées par nombre de municipalité