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Libération

Greenpeace à la pêche aux bateaux pirates

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publié le 9 mars 2007 à 6h32

Quand les pirates s'attaquent aux poissons, les filets se resserrent sur leurs bateaux. L'association écologiste Greenpeace publie une base de données de 62 bateaux pirates qui ratissent illégalement les fonds des mers et des océans du globe. La publication de cette liste (1) coïncide avec la clôture, aujourd'hui, de la réunion du Comité des pêcheries de la FAO (organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), qui siège à Rome depuis lundi. «Nous réclamons cette base d'information à la FAO depuis des années», indique Stephan Beaucher, chargé de la campagne Océans chez Greenpeace. «Si nous pouvons le faire, la FAO peut le faire, en mieux !»

Le moyen le plus efficace pour lutter contre les pillards des mers reste de les couper de leurs bases arrière, à savoir les ports, dans lesquels ils vont se ravitailler et décharger leurs cargaisons.

Manque à gagner. Une telle liste va permettre aux autorités portuaires de repérer les navires en faute et de leur refuser toute assistance ou ravitaillement (fioul, pièces détachées...). Malgré un protocole les invitant à agir de la sorte, peu de ports osent le faire, ou disposent des moyens nécessaires. Les interventions en mer s'avèrent aussi très efficaces, quand on a la capacité de les mener. En Guinée-Conakry, où l'Esperanza ­ le bateau de Greenpeace ­ a croisé au large des côtes en 2006, patrouilleurs, moyens satellites et informatiques font cruellement défaut.

Sur 92 navires rencontrés, plus de la