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Libération

Une aventure photovoltaïque au bord du naufrage

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publié le 13 mars 2007 à 6h35

Carcassonne correspondance

Quand elle écoute le bruissement des moteurs de son bateau-hôtel à énergie solaire, Dominique Renouf a des étoiles dans les yeux et des projets plein la tête. Mais quand elle évoque le tribunal de commerce de Béziers, qui doit se prononcer demain sur une éventuelle mise en liquidation judiciaire de sa société, sa voix s'assombrit. Elle ne peut imaginer que s'achève ainsi son aventure sur le Naviratous-Soleil d'Oc. C'est le nom de ce bateau destiné à du tourisme social et naviguant grâce à des moteurs alimentés par des panneaux solaires photovoltaïques.

Dominique Renouf l'a rêvé en 2002, l'a fait fabriquer en 2005 et un pilote l'a descendu depuis le nord de la France jusqu'au port de Carcassonne, sur le canal du Midi. De la berge, elle admire les 80 m2 de modules solaires qui recouvrent presque entièrement le toit plat de ce faux catamaran en acier de 29,5 x 5 m. Au total, 66 panneaux de 150 watts, qui transforment les rayons du soleil en électricité.

«Gants blancs». Elle met un pied sur le pont, fait remarquer que le quai et le seuil du bateau sont au même niveau ­ un aménagement conçu pour faciliter l'accès aux handicapés ­, et fait coulisser la baie vitrée pour pénétrer dans la salle à manger, où trois tables et quelques chaises attendent des croisiéristes. Le chauffe-eau fonctionne au gaz, mais Dominique assure que dès qu'elle aura les 3 000 euros nécessaires elle fera installer un chauffe-eau solaire thermique.

«Vous pouvez démarrer en ga