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Libération

Antinucléaires: l'union contre la fusion

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Publié le 17/03/2007 à 6h41

Ce sont peut-être les rassemblements de la dernière chance. A cinq semaines du scrutin présidentiel, le réseau Sortir du nucléaire, qui regroupe un millier d'organisations de défense de l'environnement, appelle samedi après-midi à des manifestations dans cinq villes de France (Lille, Rennes, Strasbourg, Lyon et Toulouse) contre l'EPR, le réacteur nucléaire de troisième génération, qu'il juge «inutile et dangereux».

Destiné à prendre le relais d'une partie des 58 réacteurs actuels, dont les premiers ont été mis en service à la fin des années 70, l'EPR est censé faire le lien avec la future génération (la quatrième), prévue au plus tôt à partir de 2040. Sa construction, sur laquelle l'Autorité de sûreté nucléaire a rendu début mars un avis favorable, doit commencer en décembre 2007 à Flamanville (Manche). Les travaux de terrassement ont déjà démarré, et devraient s'achever cet été.

Si les antinucléaires veulent mobiliser contre ce chantier, c'est donc maintenant ou jamais, alors que les Français se passionnent pour la chose politique et que les candidats à la présidentielle sont prêts à promettre la lune au moindre regroupement d'ampleur. «On prévoit une mobilisation historique, quasi du même ordre que dans les années 70. On le sent au nombre de bus et de badges réclamés», déclarait vendredi Stéphane Lhomme, porte-parole de Sortir du nucléaire.

Preuve que le sujet est chaud, la candidate socialiste, Ségolène Royal, s'est engagée jeudi à rouvrir le débat sur l'EPR si