Des milliers de personnes ont manifesté samedi dans plusieurs villes de France pour dénoncer les réacteurs de troisième génération de type EPR et demander la fermeture des centrales nucléaires, à commencer par les plus anciennes.
A cinq semaines de la présidentielle, les défilés organisés à Lille, Lyon, Toulouse, Strasbourg et Rennes avaient aussi pour but d'interpeller les prétendants à l'Elysée sur l'avenir du nucléaire.
A Strasbourg, la manifestation a rassemblé plusieurs milliers de personnes - 2.100 personnes selon la police, 5.000 d'après les organisateurs - entre fanfare, batterie de tambour et orchestre de la CGT.
Le porte-parole des Verts, le Strasbourgeois Yann Wehrling, celui de la LCR, Alain Krivine, et le président du Mouvement écologique indépendant, l'Alsacien Antoine Waechter, participaient à la manifestation.
Un gigantesque "die in" (les manifestants se couchent par terre pour simuler une hécatombe) a marqué, toutes sirènes hurlantes, la traversée de la place de la République où se dresse la préfecture.
Aux pancartes "nucléaire non merci" répondaient les panneaux "Atomkraft nein danke", en moins grand nombre que d'habitude, la mobilisation allemande souffrant sans doute de l'abandon programmé de l'énergie nucléaire outre-Rhin.
Le gros des troupes était fourni par les militants des collectifs "Stop Bure", qui se battent, aux confins de la Lorraine et de Champagne-Ardennes, contre la construction d'un centre expérimental d'enfouissement de déchets nucléaires et par