Pour
Bernard Salha, directeur de l'ingénierie nucléaire à EDF.
«Il y a trois raisons de construire l'EPR de Flamanville pour 2012. D'abord, il faut préparer l'avenir en gardant ouverte l'option nucléaire pour permettre le renouvellement du parc de production lorsqu'il arrivera en fin de vie. Ensuite, contribuer à la sécurité de l'approvisionnement au-delà de 2012. Enfin, l'EPR sera une vitrine du savoir-faire d'EDF dans un contexte où la technologie nucléaire sera amenée à jouer un rôle de plus en plus important dans de nombreux pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Si l'EPR de Flamanville est ainsi indispensable, la question de construire une série de réacteurs de ce type ne se pose pas encore. Nos réacteurs ont été conçus pour quarante ans au moins, et leur moyenne d'âge (environ vingt ans), permet de repousser à 2015-2020 une telle décision. Mais, pour pouvoir la prendre le moment venu, il faut disposer d'un modèle qui aura été éprouvé suffisamment longtemps auparavant. EDF a la responsabilité de se préparer aux scénarios à moyen et long terme d'évolution de la consommation d'électricité par une stratégie industrielle robuste et flexible. A cet effet, nous travaillons sur la maîtrise de la demande d'électricité et sur le développement des énergies renouvelables : nous allons investir trois milliards d'euros en éolien. Le nucléaire, dans un cadre de contraintes sur les émissions de CO2, constitue un élément décisif d'une telle stratégie.»
Contre
Bernard Lapo