«Je partirai avec regret mais en ayant été un ministre heureux. Heureux de tout ce que nous avons pu faire.» Nelly Olin a commencé ses adieux hier lors de sa «dernière conférence de presse», dédiée à la biodiversité. «Le bilan de la stratégie nationale pour la biodiversitéest si bon qu'il parle de lui-même», a-t-elle estimémodestement. La ministre de l'Ecologie s'est notamment réjouie de la fin du contentieux avec Bruxelles sur le réseau Natura 2000. Avec 1 703 sites désignés, soit 12 % du territoire métropolitain, la France a comblé son retard. Nelly Olin s'est aussi félicitée de «la création et de l'agrandissement de plusieurs réserves naturelles, dont celle des terres australes françaises, de la création des parcs nationaux de la Guyane et de la Réunion». Deux parcs dont les décrets de création ont été publiés dans la dernière ligne droite avant la présidentielle, les 28 février et 5 mars. «Les espaces protégés ont été multipliés par plus de 4 au plan national, par 7,65 outre-mer et par 100 pour les espaces maritimes», a-t-elle précisé. Pourtant, que signifie encore la notion de parc national depuis la loi 2006 qui a rendu possible un parc tel que celui de la Guyane dans lequel l'orpaillage activité ravageuse de l'environnement bat son plein et où la protection des populations amérindiennes n'est pas assurée ?
Dans un communiqué publié hier, le comité français de l'Union mondiale pour la nature (UICN) estime que le bilan de la