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Libération

En grève de la faim contre les OGM

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publié le 23 mars 2007 à 6h47

Ils se disent citoyens avant tout, et citoyens «lassés de ne pas être entendus». En grève de la faim depuis le 14 mars, pour obtenir un moratoire sur les cultures OGM en plein champ. Hier matin, cinq d'entre eux se sont enchaînés dans le hall d'entrée de la mairie du XVIIe à Paris. Histoire de rencontrer Françoise de Panafieu, conseillère UMP, maire de l'arrondissement. Mais aussi proche de Jacques Chirac, le seul à pouvoir prendre la décision du moratoire avant les semis début avril ; une proche aussi de Nicolas Sarkozy, seul présidentiable (lire ci-dessous) qui ne se soit pas déclaré en faveur du moratoire .

Fermeture. Unis par une solide chaîne et de gros cadenas, attachés à la rampe d'un escalier, ils attendent. Les visages sont un peu pâles mais le jeûne n'entame ni la bonne humeur ni la détermination. Vers midi, Françoise de Panafieu fait savoir qu'elle ne les recevra que s'ils se déchaînent. «Impossible, nos cadenas sont collés», expliquent-ils. A 12 h 30, la mairie est fermée au public.

Les cinq enchaînés ne sont pas pressés. «S'il le faut, on passera la nuit ici, disent-ils. On est en grève de la faim depuis neuf jours, alors ici ou ailleurs !»

A 20 heures, la police les a délogés dans le calme. Ils ont rejoint Montreuil (Seine-Saint-Denis) et le groupe initial formé de douze personnes, venues de différentes régions de France, pour poursuivre leur grève de la faim.

Guy est éleveur de brebis dans l'Hérault, et membre de la Confédération pays